SHIBARI - BONDAGE – BIOGRAPHIE.
Le bondage (qui vient de l'anglais bondage, ce qui signifie asservissement) est une pratique
érotique qui consiste à immobiliser, à l'aide de liens ou d'entraves, le corps de son ou de
sa partenaire, dans son intégralité ou en partie.
Le bondage classique se fait à l'aide de cordes mais on peut le pratiquer à l'aide de tout
autre objet apte à exercer une contrainte sur la ou les partie(s) du corps concernée(s),
comme par exemple des bandes ou des menottes.
Parfois le "bondageur" utilise un bâillon pour parfaire la scène...
L'immobilisation totale du partenaire n'est pas toujours recherchée. On parlera de bondage
partiel ou de partie du corps tel que le bondage du corps, des bras, des jambes, des seins, etc...
Cette forme de sexualité est presque toujours assimilée au sadomasochisme ou au BDSM.
Certains pratiquants n’y voient pas une pratique sexuelle mais un acte simple
généralement esthétisant. Ils élèvent cette pratique au rang d’Art.
Il existe des exhibitions (happenings) de "bondageurs" qui ne cherche qu’à montrer
et à faire partager leurs techniques.
Mais cette technique est également un sérieux plus pour les pratiquant sado-masochistes.
En effet, leur partenaire se trouve ainsi contraint(e) et immobilisé(e), à la disposition
totale du Maître ou de la Maîtresse.
Au Japon, on parlera de "Shibari", verbe signifiant attacher. Son origine est militaire
avant de devenir artistique (détails plus bas).
Aux États-Unis, on parle de "B & D" (bondage & discipline).
AUTO - BONDAGE.
L'"auto-bondage" (ou self-bondage) est l'art de pratiquer le bondage sans partenaire.
C’est-à-dire s'attacher soi-même dans le but de ressentir du plaisir (ou juste le plaisir
d'être attaché).
BIOGRAPHIE.
A la base il existait le « Hojojutsu » , art martial, correspondant à la technique ritualisée
de ligotage des prisonniers de guerre.
A chaque crime et selon le rang social du prisonnier, était associée une technique de ligotage.
Et en plus il fallait faire en sorte que le résultat soit esthétique.
C’est ce dernier critère qui a donné naissance au « shibari ».
Le shibari est donc d’abord une recherche esthétique, un travail de l’esprit sur le corps qui sera
sculpté à l’aide de cordes.
Si le shibari est en Europe traditionnellement intégré aux techniques SM sado-masochistes),
ce n’est en rien du « bondage » (appelé « Kinbaku ») qui lui, certes se doit d’être esthétique,
mais qui a pour but de donner du plaisir et ne se réalise pas sans danger.
Mais il est vrai que la limite entre ces deux pratiques n’est pas toujours visible et
qu’il y parfois glissement du soft vers le hard.
AU JAPON.
Au Japon il existe de nombreuses revues ayant pour thème le shibari.
Cela répond semble-t-il à une demande sociale : les Japonais vivant dans une Société très cadrées,
très coercitive, où chacun se doit d’être poli voire obséquieux et soumis, subliment dans l’érotisme
leurs fantasmes de dominance.
Mais cette explication est un peu facile, car dans le shibari le but n’est pas l’acte sexuel avec
un ou une partenaire soumise par force. D’ailleurs certains attachements ne doivent pas faciliter
les choses ! Par contre cela finit souvent par une séance photos afin d’immortaliser la pose,
les nœuds, de construire un tableau.
C’est une vision artistique. De l’érotisme. Tout y est préparé, posé, suggéré.
EN FRANCE.
Le shibari se pratique en France soit chez des particuliers passés maîtres dans l’art d’attacher
leur partenaire. Soit dans les clubs SM. On y voit des participants venir de toute la France
afin de se faire ligoter par des Maîtres devant un public enthousiaste et connaisseur.
Beaucoup en font leur fonds de commerce, les « Domina » par exemple, jeunes femmes qui,
dans leur tenue de cuir noir fouet à la main, proposent dans leur appartement des séances
de BDSM (Bondage Domination Sado-Masochisme) pour x00 euros, mais qui sont rarement
des connaisseuses de l’art des nœuds.
Les notions de "Maître" et de "dominé" n’est normalement pas présente dans la pratique du Shibari,
même si le résultat nous influe à penser le contraire. On pense que celui qui ligote est un homme
et celui qui est ligoté est une femme.
Mais ne soyons pas dupe de ce que diffuse les médias, les hommes aussi se font ligoter avec
d’ailleurs de très belles configurations.